Beaucoup de nos émotions sont causées par nos croyances. Par exemple, la croyance « Les chiens sont dangereux » aura pour conséquence une émotion de peur lors d’une rencontre avec un chien. La croyance « On ne peut pas faire confiance aux autres » aura pour conséquence un sentiment de méfiance lorsque la personne entre en contact avec d’autres personnes. Lorsque les croyances ont été éliminées, en général les émotions le seront également. Pourtant, de nombreux adultes, ont des émotions qui apparemment semblent ne pas dépendre de leurs croyances.
Très souvent nous vivions des émotions négatives dans notre vie de façon récurrente, comme par exemple la peur, la colère, la culpabilité, l’anxiété ou la tristesse. Nous expérimentons ses émotions chaque fois qu’un évènement spécifique arrive ou des circonstances spécifiques sont réunies, comme par exemple nous ressentons de la peur à chaque fois que nous commettons une erreur. Ou alors, une personne ressent systématiquement de la culpabilité lorsqu’on lui demande de faire quelque chose. Dans de nombreux cas, les événements qui provoquent l’émotion en nous ne provoquent pas du tout la même émotion chez une autre personne et vice-versa. Pourquoi, par exemple, une évènement qui n’est pas effrayant en soi provoque de la peur chez certaines personnes et pas chez d’autres ?
Ce qui semble s’être passé est ceci : quelque chose qui arrive de façon répétée (ou même une fois si l’incident est assez traumatisant) au même moment que quelque chose d’autre qui cause une émotion, sera lui-même conditionné pour produire la même émotion. C’est ainsi que faire des erreurs, être critiqué, être rejeté, et tout une série d’autres situations pas du tout effrayantes sont conditionnées pour produire de l’anxiété (ou d’autres émotions comme par exemple la colère).
L’exemple classique de ceci est une expérience menée sur des chiens par Pavlov. Lorsqu’on présenta de la nourriture au chien,celui-ci saliva. Ensuite, on actionna une sonnerie juste avant de présenter la nourriture au chien. Après de nombreuses présentations de la nourriture associée à la sonnerie, la sonnerie a été actionnée mais sans présenter de nourriture au chien. Le chien saliva malgré tout, parce qu’il avait associé la sonnerie avec la nourriture. En d’autres mots, un stimulus qui normalement ne produirait aucune réponse le fait parce qu’il devient associé a un stimulus qui provoque une réponse. En d’autres mots, le stimulus devient conditionné.
Voici une exemple que j’utilise avec mes clients pour bien clarifier les choses. Imaginez que je vous offre une glace avec une main et qu’avec l’autre je vous montre mon poing en faisant comme si je voulais vous frapper. Que ressentirez-vous ? De l’anxiété si vous pensez que vous pourriez être frappé. Maintenant imaginez que pendant quelque temps à chaque fois que quelqu’un vous offre une glace, la même chose arrive et à chaque fois vous vous sentez anxieux(se).
Que ressentirez-vous la prochaine fois que quelqu’un vous offrira une glace, même sans poing menaçant ? Probablement de l’anxiété ! Et pourtant il est clair qu’une glace n’est pas effrayante en soi. Si la prochaine fois, il n’y a pas de poing mais juste une glace, pourquoi ressentirez-vous de l’anxiété ? Parce que la glace a été conditionnée pour produire de la peur lorsqu’elle est devenue associée avec le poing. Quelque chose vous effrayait (le poing) et il s’est trouvé que la glace était aussi présente à chaque fois que vous étiez effrayé par le poing menaçant.
Prenons un autre exemple. Imaginez quelqu’un qui expérimenterait de la peur à chaque fois qu’on lui demande quelque chose. Quand a il expérimenté pour la première fois de la peur associée à cet évènement (lorsqu’on lui demande de faire quelque chose) ? Imaginons que la source de cette peur était son père qui constamment criait, menaçait et terrorisait le client lorsqu’il était enfant. Peu importe ce que le client faisait, son père n’était jamais satisfait.
Quand le client recherche la cause de son sentiment de peur, il comprend que la peur n’était pas inhérente à l’évènement (quelqu’un lui demande quelque chose). Ce qui causait la peur était la signification qu’il avait inconsciemment attribué au comportement de son père. La personne dont il dépendait pour sa survie le rejetait. Pas d’amour, pas de soins, pas de soins, pas de survie. C’est ce qui a causé la peur.
Afin d’aider les gens à se débarrasser de ce type de problèmes émotionnels, Morty Lefkoe a développé en 1997 un nouveau processus qui s’appelle de Processus Lefkoe Stimulus (LStimP). Ce processus est beaucoup plus simple à utiliser que le LBP (Processus d’élimination des croyances) et il suffit en général de seulement cinq à dix minutes pour complètement déconditionner un stimulus qui cause par exemple des émotions comme la peur, l’anxiété, la colère ou la culpabilité.
Le Lefkoe Stimulus Process fonctionne en vous aidant à réaliser que initialement « qu’on vous demande de faire quelque chose » n’a pas produit de la peur. La cause de cette peur était bien la signification que vous avez attribué à la façon dont on vous demandait de faire quelque chose (la colère qui accompagnait la demande). Vous avez associé « on vous demande de faire quelque chose » avec une perte d’amour, qui au final vous avez expérimentez comme une menace à votre survie.
Lorsque l’association est rompue, quand vous réalisez que vous avez fait cette association arbitraire, les évènements qui ont été associés (on vous demande quelque chose) ne causeront plus de peur. Quand vous faites consciemment cette distinction entre ce qui à réellement causé l’émotion au départ et les évènements qui se sont trouvés associés à cela, les évènements associés (stimulus actuel de l’émotion) ne causeront plus cette émotion.
Il est important de réaliser que la plupart de nos problèmes émotionnels – comme l’anxiété, la dépression, la colère et la tristesse – ne peuvent pas être totalement éliminé par l’élimination de croyances. Il faut en général également utiliser le Processus Lefkoe Stimulus.
copyright © 2012 Morty Lefkoe
Transformer sa vie 